« Le bonheur » une réflexion mise à l’étude

Et le cerveau dans tout çà… médite!!!!

Quand vous avez 21 minutes pour parler, deux million d’années semblent infini. Mais en termes d’évolution, deux millions d’années c’est négligeable. Et pourtant, en deux millions d’années, la masse du cerveau humain a presque triplé, en commençant par le cerveau d’un demi kilo de notre ancêtre Habilis, jusqu’au pain de viande de près d’un kilo et demi que nous avons tous entre les oreilles. Pourquoi la nature tenait-elle tant à nous pourvoir d’un gros cerveau?

Il s’avère que lorsque la taille d’un cerveau triple, en plus d’augmenter de volume, il se munit de nouvelles structures. Et si notre cerveau a pris tant d’ampleur c’est surtout parce qu’il a acquis une nouvelle « pièce », le lobe frontal et plus particulièrement une région appelée le cortex préfrontal. Qu’accomplit pour nous le cortex préfrontal qui puisse justifier la restructuration complète du crâne humain en une fraction de temps évolutionnaire?

Il s’avère que le cortex préfrontal accomplit un tas de choses, mais l’une des plus importantes est la simulation d’expériences. Les pilotes d’avion s’entraînent sur des simulateurs de vols pour éviter les erreurs lors de vols réels. L’être humain possède cette merveilleuse adaptation qui lui permet de simuler mentalement ce qu’il projette faire dans la vie réelle. C’est une prouesse qu’aucun de nos ancêtres ne pouvait accomplir et qu’aucun autre animal ne fait aussi bien que nous. C’est une adaptation extraordinaire. Tout comme la préhension, se déplacer sur deux jambes et le langage, c’est l’une des choses qui a fait descendre notre espèce de l’arbre pour la conduire au centre commercial.

Et….(rire)—nous l’avons tous fait. Bien sûr, Ben & Jerry’s n’a pas de glace au foie et à l’oignon. Ce n’est pas parce qu’ils en ont testé et fait «Beurk!». C’est parce que sans quitter son fauteuil, on peut simuler cette saveur et faire «Beurk!».

Personne n’est en mesure de définir le bonheur d’autrui..

Voyons comment fonctionnent nos simulateurs d’expériences. Faisons un diagnostique rapide avant de poursuivre. Je vous invite maintenant à envisager deux versions du futur. Essayez de les simuler et dites-moi laquelle vous préféreriez. L’une est de gagner au loto. Disons, 314 millions de dollars. Et l’autre est de devenir paraplégique. Pensez-y un moment. Vous ne croyez probablement pas avoir à y réfléchir longuement.

Chose intéressante, il existe des données sur ces deux groupes de gens qui illustrent leur niveau de bonheur. Voici ce à quoi vous vous attendez, non? Mais ça, ce ne sont pas les données. Je les ai fabriquées!

Voici les données réelles. Vous avez échoué le test et vous n’en êtes qu’au début du cours. Parce qu’il s’avère qu’un an après avoir perdu l’usage de leurs jambes, ou avoir gagné au loto, les gagnants de loteries et les paraplégiques sont aussi heureux les uns que les autres.

Ne vous en faites pas trop d’avoir échoué le premier test, parce qu’ invariablement tout le monde échoue ces tests. Les recherches effectuées par mon laboratoire et par les économistes et les psychologues du pays dévoilent quelque chose d’assez étonnant. Il s’agit du biais de l’impact, c’est à dire, la tendance à disjoncter du simulateur qui tend à nous faire croire que la différence entre les résultats est plus significative qu’elle ne l’est en réalité.

Les enquêtes sur le terrain et en laboratoire démontrent que le fait de gagner ou perdre une élection, conquérir ou perdre un amoureux, obtenir une promotion ou non, réussir ou échouer un examen à l’université etc., a moins d’impact, est moins intense et plus éphémère que les gens ne s’y attendent. Une étude récente et très étonnante concernant l’impact de graves traumatismes de vie suggère que ce que nous avons vécu il y a plus de trois mois, à peu d’ exceptions près, n’a aucun impact sur notre bonheur.

Pourquoi? Parce que le bonheur peut être fabriqué. Sir Thomas Brown écrivait en 1642, «Je suis l’homme le plus heureux du monde. J’ai en moi ce qui peut transformer la pauvreté en richesse, l’adversité en prospérité. Je suis encore plus invulnérable qu’Achille; je suis à l’abri du destin. » Quelle sorte d’engin remarquable cet homme a-t-il donc dans la tête?

Il s’avère que c’est exactement le même engin que nous possédons tous. Les êtres humains sont dotés de ce qu’on pourrait appeler un système immunitaire psychologique. Un système de processus cognitifs essentiellement inconscients qui nous permet d’altérer notre vision du monde de sorte à nous réconforter face aux situations que nous vivons. Tout comme Sir Thomas, nous possédons cet engin. mais nous ne semblons pas le réaliser.

Nous fabriquons le bonheur mais croyons que le bonheur est quelque chose que l’on trouve. Nous connaissons tous des gens qui fabriquent leur bonheur. Je vais tout de même vous présenter des données et on n’a pas à chercher très loin. j’ai cherché dans le New York Times des exemples de gens qui fabriquent leur bonheur. En voici trois exemples: «Je me sens tellement mieux physiquement, financièrement, émotivement, mentalement et en presque tout autre aspect. » «Je n’ai aucun regret. » «C’était une expérience glorieuse. » «Je crois que tout s’est terminé pour le mieux. »

Les créateurs de leur bonheur 

Qui sont ces énergumènes qui sont si heureux? Le premier est Jim Wright. Les plus vieux se souviendront de lui: il était président de la Chambre des représentants et il a démissionné dans la honte lorsqu’un jeune républicain nommé Newt Gingrich a découvert qu’il avait fait une transaction louche. Le démocrate le plus influent du pays a tout perdu. Il a perdu son argent, son pouvoir. Qu’en dit-il des années plus tard? « Je me porte tellement mieux physiquement, financièrement, mentalement et en presque tout autre aspect.» En quel autre aspect peut-on se porter mieux? Végétal? Minéral? Animal? Tout semble bien avoir été adressé.

Vous ne connaissez pas Moreese Bickham. Il a dit ces mots lorsqu’il a été libéré. Il avait 78 ans et il avait passé 37 ans dans une prison de la Louisiane pour un crime qu’il n’avait pas commis. Il a finalement été innocenté à l’âge de 78 ans suivant un test d’ADN. Et qu’avait-il à dire de son expérience? «Je n’ai aucun regret. C’était une expérience glorieuse. » Glorieuse! Cet homme ne dit pas, «Il y avait des gens sympas et une salle d’entraînement. » C’est « glorieux », un terme que nous conférons généralement aux expériences religieuses.

Harry S. Langerman a proféré ces mots et son nom pourrait vous être familier mais il ne l’est pas, parce qu’en 1949 il lit un article dans un journal au sujet d’un kiosque d’hamburgers appartenant à deux frères dénommés McDonald. Et il se dit « C’est vraiment une idée géniale! » Il les rencontre. Ils lui disent « Nous pouvons vous céder une franchise pour 3000 dollars. » De retour à New York, Harry demande à son frère, un banquier en investissement, de lui prêter les 3 000 dollars et son frère de lui répondre «Personne ne mange d’hamburgers.» Il ne lui prêtera pas l’argent et six mois plus tard Ray Croc eut la même idée. Oui, les gens mangent des hamburgers, et Ray Croc est devenu pour un temps l’homme le plus riche en Amérique.

Et puis finalement, certains d’entre vous reconnaîtrez cette photo d’un jeune Pete Best, qui fut le premier batteur des Beatles, jusqu’à ce qu’ils l’évincent et engagent Ringo pendant une tournée. Lors d’une entrevue en 1994, Pete Best –oui, il est encore batteur et musicien de studio— dit: «Je suis plus heureux que je ne l’aurais été avec les Beatles. »

Ces gens ont quelque chose d’important à nous apprendre: le secret du bonheur. Le voilà enfin révélé. Premièrement: accumulez richesse, pouvoir et prestige et ensuite perdez-les. (Rire) Deuxièmement: passez le plus clair de votre vie en prison. (Rire). Troisièmement: rendez quelqu’un très, très riche. (Rire) Et finalement: surtout, ne devenez jamais membre des Beatles. (Rire) «Mouais » Parce que lorsque les gens fabriquent leur bonheur, comme semblent l’avoir fait ces messieurs, nous leur sourions, incrédules, en nous disant: «Mouais, au fond, tu ne voulais pas vraiment ce boulot. » «Mouais, au fond, tu n’avais pas tant en commun avec elle et tu l’as réalisé précisément au moment où elle t’a balancé sa bague de fiançailles à la figure.»

Sceptiques, nous croyons que le bonheur fabriqué n’est pas de la même qualité que le bonheur dit «naturel» . Que signifient ces termes? Quand nous obtenons ce que nous voulons, on parle de bonheur naturel, sans quoi on parle de bonheur fabriqué. Et dans notre société, nous croyons fortement que le bonheur fabriqué est de moindre qualité. D’où vient cette croyance? C’est très simple. Quel type de moteur économique arriverait à tourner si nous croyions qu’avec ou sans ce que l’on veut nous serions également heureux?

Toutes mes excuses auprès de mon ami Matthieu Ricard, mais un centre commercial bondé de moines Zen ne serait pas particulièrement rentable puisqu’ ils ne désirent pas grand-chose. Je veux vous faire réaliser que le bonheur synthétique est tout aussi authentique et durable que le bonheur sur lequel on tombe lorsqu’on obtient exactement ce qu’on visait. En tant qu’homme de science, je serai direct en vous faisant part de quelques données.

Voici un modèle expérimental utilisé pour démontrer la fabrication du bonheur chez le commun des mortels. Depuis 50 ans, on utilise «le paradigme du libre choix» C’est très simple. On apporte, disons, six objets, et on demande au sujet de les placer en ordre inverse de préférence. Dans l’exemple auquel je fais référence, il s’agit de reproductions de Monet. On lui demande donc de classer ces reproductions en ordre inverse de préférence. Et on lui offre le choix suivant: « Nous avons des reproductions en surplus. Nous allons vous en offrir une Vous devez choisir entre la troisième et la quatrième. » Ce choix est un peu difficile car l’une n’est pas beaucoup plus prisée que l’autre, mais les gens choisiront plutôt la troisième puisqu’ils la préfèrent légèrement à la quatrième.

De 15 minutes à 15 jours plus tard, les mêmes stimuli sont présentés au sujet et on lui demande de les classer de nouveau. «Comment les classeriez-vous maintenant? » Et que se produit-il alors? Ce résultat s’est répété à maintes reprises: Observez la fabrication du bonheur. C’est ça le bonheur! «Celui que j’ai est mieux que je ne le croyais! Celui que je n’ai pas eu est moche! » (Rire) Ça, c’est la fabrication du bonheur.

Quelle est votre réaction à cela? «Mouais?» Alors voici l’expérience que nous avons faite et j’espère qu’elle vous convaincra que «Mouais» est erroné.

Nous avons fait cette expérience avec un groupe de patients hospitalisés qui souffrent d’amnésie antérograde. La plupart souffrent du syndrome de Korsakoff, une psychopolynévrite. Suite à une consommation excessive d’alcool, ils n’ont plus de mémoire à court terme. Ils se rappellent leur enfance, mais si vous vous présentez à eux et quittez ensuite la pièce, ils ne vous reconnaîtront pas à votre retour.

Nous avons apporté nos Monet à l’hôpital et avons demandé à ces patients de les classer par ordre inverse de préférence. Nous leurs avons ensuite donné le choix entre la troisième et la quatrième. Comme tous les autres, ils ont dit: «Merci docteur! C’est génial! J’avais besoin d’un nouveau tableau. Je prendrai le troisième.» Nous leur avons expliqué que nous le leur ferions parvenir. Nous avons ramassé notre matériel, nous sommes sortis et avons attendu une demi-heure. De retour à la chambre : « Bonjour, nous revoici. » Les patients nous répondent : «Désolé docteur, j’ai un problème de mémoire, c’est pourquoi je suis ici. Si je vous ai déjà rencontré, je ne m’en souviens pas.» «Vraiment, Jim, tu ne t’en souviens pas? J’étais ici plus tôt avec les Monet? » «Désolé docteur, je n’en ai aucun souvenir.» « Pas de soucis, Jim. J’aimerais simplement que tu classes ces reproductions par ordre inverse de préférence.»

Que font alors les patients? Assurons-nous d’abord qu’ils soient réellement amnésiques. Nous demandons à ces patients de nous dire laquelle ils avaient choisie au départ. Résultat: les amnésiques répondent au hasard. Voici un groupe contrôle normal qui, comme vous, identifierait aisément la reproduction choisie. Mais dans le cas des amnésiques, ils n’en ont aucune idée. Ils n’arrivent pas à repérer leur reproduction.

Voici ce que font les gens du groupe contrôle normal: ils fabriquent leur bonheur. Vous voyez? Ils modifient leur préférence d’une fois à l’autre. Ces sujets démontrent –c’est la magie que je vous montrais et la voici ici sous forme graphique— «Celle qui m’appartient est mieux que je ne le croyais. L’autre n’est pas aussi bien que je le croyais. » Les amnésiques font précisément de même. Que nous indiquent ces résultats?

Ils préfèrent celle qui leur appartient, bien qu’ils ignorent la posséder. « Mouais » est erroné! Pour fabriquer leur bonheur, ces gens ont profondément changé leur réaction affective, hédoniste et esthétique envers cette reproduction. Non pas parce qu’elle leur appartient, puisqu’ils l’ignorent.

Les graphiques des psychologues illustrent la réaction type des individus. Pourtant, nous avons tous ce système immunitaire psychologique, cette faculté de fabriquer le bonheur, mais certains d’entre nous le faisons mieux que d’autres. Aussi, certaines situations s’y prêtent mieux que d’autres. Il s’avère que la liberté –l’aptitude à se faire une opinion et de changer d’avis— est l’alliée naturelle du bonheur, puisqu’elle nous permet de choisir l’avenir qui nous convient le mieux. Mais la liberté de choisir est l’ennemi du bonheur fabriqué. Je vais vous démontrer pourquoi.

Dilbert le sait lui. Le technicien dit: « Comment puis-je te malmener?» « Mon imprimante rend une page blanche après chaque document. » « Pourquoi te plains-tu d’avoir du papier gratuit? » « Gratuit? Mais c’est mon papier, non? » « Tu rigoles? Compare la qualité de ce papier gratuit à celle de ton papier pourri! Seul un fou ou un menteur prétendrait qu’ils se ressemblent! » « Ah! Ma foi c’est vrai, Il semble un peu plus soyeux! » « Que fais-tu? » « J’aide les gens à accepter ce qu’ils ne peuvent changer. » Voilà.

Le système immunitaire psychologique fonctionne mieux quand nous sommes complètement coincés. C’est la différence entre une sortie et être marié, non? Si vous sortez avec un homme et qu’il se joue dans le nez; vous ne le reverrez plus. Mais si vous êtes marié à quelqu’un qui se joue dans le nez, on se dit qu’il a un coeur en or et on laisse passer le reste. Non? (rire) On trouve toujours le moyen d’être heureux. Je vais vous démontrer que ce que nous ignorons à notre sujet peut éventuellement nous causer graves préjudices.

Avons nous réellement le choix du bonheur?

Nous avons fait une expérience à Harvard. Nous avons créé un cours de photographie et avons enseigné aux étudiants comment utiliser une chambre noire. Nous leur avons remis des appareils photo, ils ont fait le tour du campus et pris 12 clichés de leurs professeurs préférés, leur dortoir, leur chien et autres souvenirs qu’ils voulaient conserver. Ensuite, nous avons tiré une planche-contact et ils ont choisi leurs deux photos favorites. On a passé six heures à les développer avec eux et ils les ont agrandies. Ils ont deux superbes photos glacées grand format de ce qui leur tient le plus à coeur et on leur demande: « Laquelle comptes-tu nous redonner? » « Je dois en redonner une? » « Oui. Nous devons en garder une pour témoigner du projet scolaire. Tu dois donc faire un choix. Tu en gardes une et je garde l’autre. »

Cette expérience comporte 2 conditions. Dans l’une, nous disons aux étudiants: « Au cas où tu changerais d’avis, je garde l’autre quatre jours mais ensuite je dois la faire parvenir au bureau chef. Je serai heureux de »–(Rire)–ouais, «bureau chef»— « Je serai heureux de te l’échanger. En fait, je passerai à ton dortoir –encore mieux, je vérifierai auprès de toi par mail. Et si tu changes d’idée, il est tout à fait possible de l’échanger. » À l’autre moitié des étudiants, on dit exactement l’inverse: « Fais ton choix tout de suite car nous devons l’envoyer en Angleterre sans délai. Ta photo va s’envoler au dessus de l’Atlantique et tu ne la reverras plus jamais. » On demande à la moitié des sujets de chaque groupe de prédire s’ils croient qu’ils seront toujours heureux du choix qu’ils ont fait. L’autre moitié est simplement invitée à retourner au dortoir et trois à six jours plus tard, nous leur demandons, à eux aussi, s’ils sont toujours heureux du choix qu’ils ont fait. Voyez ce que nous découvrons.

Tout d’abord, voici ce à quoi les étudiants s’attendent : ils croient qu’éventuellement ils préféreront la photo qu’ils ont choisie à celle qu’ils ont cédée, mais cette différence n’est pas statistiquement significative. Elle est minime. Il importerait donc peu qu’ils aient participé à l’une ou l’autre des conditions.

Non. Mauvais simulateurs. Voici plutôt ce qui se produit : Que ce soit juste avant l’échange ou cinq jours plus tard, ceux qui sont coincés avec leur photo, qui n’ont pas le choix, qui ne pourront jamais l’échanger, l’aiment beaucoup! Alors que ceux qui tergiversent– «Devrais-je l’échanger? Ai-je choisi la bonne? Peut-être que non? Peut-être ai-je cédé la bonne? »–agonisent. Ils n’aiment pas leur photo. En effet, même une fois la date butoir passée ils ne l’aiment toujours pas. Pourquoi? Parce que la condition réversible n’est pas propice à la fabrication du bonheur.

Et voici la dernière étape de cette expérience. On recrute un nouveau groupe d’étudiants à Harvard et leur disons: « Nous offrons deux cours de photographie Dans l’un, vous aurez quatre jours pour choisir entre vos deux photos et dans l’autre cours, vous devez choisir sur-le-champ. Quel cours préférez-vous joindre? » Évidemment, 66% des étudiants, les deux tiers, choisissent le cours où ils pourront changer d’idée. Comment? 66 % des étudiants choisissent le cours dans lequel ils sont voués à être profondément insatisfaits de leur photo. Parce qu’ils ignorent les conditions indispensables à la fabrication du bonheur.

Shakespeare l’a bien dit et il confirme ma position de manière emphatique: « Rien n’est en soi bon ni mauvais; tout dépend de ce qu’on en pense. » Jolie poésie, mais est-ce tout à fait vrai? N’y a-t-il vraiment rien de bien ou de mal? Une ablation de la vésicule équivaut-elle vraiment à un voyage à Paris? Bien sûr que non. La question peut-elle même se poser?

En prose plus pompeuse, mais plus près de la vérité, Adam Smith, le père du capitalisme moderne, disait ceci et cela mérite qu’on s’y arrête: « La source ultime du malheur et des problèmes de la vie humaine semble se trouver dans la surestimation de la différence entre une situation permanente et une autre. Certaines situations sont sans aucun doute préférables à d’autres, mais aucune d’elles n’est digne d’être convoitée avec cette avide ferveur qui nous mène à enfreindre les conventions de la prudence ou de la justice, ou à corrompre notre quiétude d’esprit par honte face à nos sottises du passé, ou par remord face à l’horreur de notre propre injustice. » En d’autres mots: oui, certaines choses valent mieux que d’autres.

Il est normal d’avoir des préférences pour un type d’avenir plutôt qu’un autre. Mais lorsque ces préférences nous tiraillent trop fort et trop vite et que nous surestimons la différence du résultat de nos choix, nous sommes en danger. Lorsque notre ambition est maîtrisée, elle nous mène à la joie. Lorsque notre ambition est débridée, elle nous pousse à mentir, tricher, voler, blesser les autres et à sacrifier ce qui importe vraiment. Quand nos craintes sont contenues, nous sommes prudents, circonspects, attentionnés. Quand nos peurs sont débridées et amplifiées, nous sommes irréfléchis et lâches.

La leçon que j’aimerais que vous tiriez de ces données est que nos désirs et nos inquiétudes sont souvent démesurés car nous possédons la faculté de fabriquer précisément le bonheur que nous recherchons.

Merci.

Dan Gilbert 

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comprendre la conscience

 
la conscience pousse a la science, la science pousse a prendre conscience

Mais il y a une vingtaine d’années, ça a commencé à changer. Des neuroscientifiques comme Francis Crick et des physiciens comme Roger Penrose ont dit qu’il était temps pour la science de s’attaquer à la conscience. Et depuis, il y a eu une explosion, une éclosion de travaux scientifiques sur la conscience. Ce travail est extraordinaire. C’est super. Mais il souffre encore de certaines limitations fondamentales. Ces dernières années, la pièce maitresse des sciences de la conscience a été la recherche de corrélations, de corrélations entre certaines zones du cerveau et certains états de conscience. Nous avons eu un aperçu de ce genre de recherches avec le magnifique travail que Nancy Kanwisher nous a présenté il y a quelques minutes. Maintenant nous comprenons beaucoup mieux quelles zones du cerveau s’activent lorsque, par exemple, nous voyons des visages de manière consciente, ou lorsque nous souffrons, ou lorsque nous sommes heureux. Mais, ça reste une science des corrélations. Ce n’est pas une science d’explications. Nous savons que ces zones du cerveau s’activent avec certains types d’expériences conscientes, mais nous ne savons pas pourquoi.Autrement dit, ce type de recherches en neurosciences répondent à quelques-unes des questions que nous nous posons sur la conscience, comme quelles parties du cerveau font quoi et avec quoi sont-elles liées. Mais en un sens, ce sont là des problèmes faciles. Sans vouloir heurter les neuroscientifiques. Il n’y a pas vraiment de problème facile avec la conscience. Mais ça ne questionne pas le vrai mystère, au cœur de cette question : pourquoi donc tout ces processus physiques du cerveau devraient-ils être accompagnés par la conscience ? Pourquoi ce film intérieur existe-t-il ?

 
Je suis un scientifique matérialiste pur et dur. Je veux une théorie scientifique de la conscience, une théorie qui fonctionne, et pendant longtemps, je me suis frappé la tête contre le mur à chercher une théorie de la conscience en termes purement physiques qui fonctionnerait. Je suis finalement arrivé à la conclusion que ça ne marche pas pour des raisons systématiques. C’est une longue histoire, mais l’idée principale est qu’avec des explications purement réductionnistes, en termes physiques, basées sur le cerveau, on ne peut obtenir que des histoires sur le fonctionnement d’un système, sa structure, sa dynamique, les comportements qu’il produit. C’est parfait pour résoudre les problèmes simples : comment on se comporte, comment on fonctionne. Mais dès qu’il s’agit d’expériences subjectives : pourquoi semblent-elles venir de l’intérieur ? c’est fondamentalement différent, et ça demeure une question en suspens. Je pense donc que nous sommes là dans une impasse. On a cette merveilleuse chaîne d’explications dont on a l’habitude : la physique explique la chimie, la chimie explique la biologie, la biologie explique une partie de la psychologie. Mais la conscience ne semble pas avoir sa place dans ce schéma. D’un côté : c’est un fait, nous sommes conscients. De l’autre côté : on ne sait pas comment l’accorder avec notre approche scientifique du monde. Je pense donc que la conscience, aujourd’hui, est une sorte d’anomalie, une anomalie qu’on doit intégrer dans notre vision du monde, mais on ne sait pas encore comment. Face à une telle anomalie, il faut sans doute des idées radicales. Je crois qu’on a besoin d’une ou deux idées qui, à première vue, paraissent un peu folles, avant qu’on ne puisse aborder la conscience de façon scientifique.
 
une prise de conscience fondamentale 

La première idée folle est que la conscience est fondamentale. Les physiciens considèrent parfois certains aspects de l’univers comme des composant essentiel : l’espace, le temps, et la masse. Ils postulent des lois fondamentales qui les gouvernent, comme les lois de la gravitation ou de la mécanique quantique. Ces propriétés et ces lois fondamentales ne peuvent pas s’explique dans des termes plus basiques. Au contraire, elles sont considérées comme des primaires, et on construit le monde à partir d’elles. Mais, parfois, cette liste de fondamentales s’agrandit. Au 19ème siècle, Maxwell a découvert que l’on ne pouvait pas expliquer l’électromagnétisme avec les fondamentales de l’époque : l’espace, le temps, lamasse, les lois de Newton. Il a donc postulé les lois fondamentales de l’électromagnétisme et a proposé la charge électrique comme l’élément fondamental régi par ces lois. Je crois que nous en sommes au même point avec la conscience. Si on n’arrive pas à l’expliquer en termes des lois fondamentales existantes – espace, temps, masse, charge – logiquement, il faudrait donc agrandir la liste. Il est alors naturel de postuler que la conscience elle-même est un composant fondamental, un élément essentiel de construction de la nature. Ça ne veut pas dire qu’on ne peut plus l’étudier scientifiquement. Ça ouvre la voie à son étude scientifique. Ce que nous devons donc étudier sont les lois fondamentales qui gouvernent la conscience, les lois qui relient la conscience aux autres composants fondamentaux : l’espace, le temps, la masse, les phénomènes physiques. Les physiciens disent parfois que ces lois fondamentales doivent être suffisament simples pour pouvoir être écrites sur un T-shirt. Et je crois qu’il en va de même pour la conscience. Nous voulons des lois fondamentales suffisament simples pour qu’elles puissent tenir sur un T-shirt. Nous ne connaissons pas encore ces lois mais c’est ce que nous recherchons.

 
la conscience est simple et complexe à la fois

Vous trouvez peut-être ça un peu loufoque. Qui pourrait penser une chose pareille ? Cela découle partiellement de la première idée folle, que la conscience est fondamentale. Si elle est fondamentale, comme l’espace, le temps et la masse, il est naturel de penser qu’elle est aussi universelle, comme le sont les autres. Il faut aussi noter que, même si cette idée nous semble contraire au bon sens, elle l’est beaucoup moins pour des personnes d’autres cultures, où l’esprit humain est beaucoup plus considéré en continuité avec la nature. Une raison plus profonde vient de l’idée que, peut-être la façon la plus simple de trouver des lois fondamentales qui relient la conscience aux processus physiques est de lier la conscience à l’information. Là où il y a traitement d’information, il y a conscience. Un traitement complexe d’information, comme chez l’homme, c’est une conscience complexe. Un traitement d’information simple, c’est une conscience simple.

la conscience a même son unité de mesure 

Ces dernières années, de façon vraiment passionnante, le neuroscientifique Giulio Tononi a pris cette espèce de théorie et l’a développée de manière rigoureuse avec une théorie mathématique. Il a une mesure mathématique de l’intégration de l’information qu’il appelle Phi, et qui mesure la quantité d’information intégrée dans un système. Et il suppose que Phi varie avec la conscience. Dans un cerveau humain, on a une intégration incroyable d’informations, et un niveau élevé de Phi, une conscience élevée. Chez une souris, un degré moyen d’intégration de l’information, mais pas négligeable, et un niveau assez sérieux de conscience. Mais lorsqu’on descend vers les vers, les microbes, ou les particules, le niveau de Phi dégringole. Le niveau d’intégration de l’information diminue, mais ça reste au dessus de zéro. Selon la théorie de Tononi, il y a toujours un degré de conscience supérieur à zéro. Il propose donc une loi fondamentale de la conscience : Phi élevé, conscience élevée. Je ne sais pas si cette théorie est exacte, mais, pour l’instant, c’est sans doute la théorie la plus avancée dans le domaine des sciences de la conscience, elle a été utilisée pour intégrer de nombreuses données scientifiques, et elle à l’avantage d’être en fait assez simple pour pouvoir être écrite sur un T-shirt.

 
panpsychisme, philosophes, physiciens, en crise de conscience!!

Une dernière raison est que le panpsychisme peut nous aider à intégrer la conscience dans le monde physique. Les physiciens et les philosophes ont souvent remarqué que la physique est curieusement abstraite. Elle décrit la structure de la réalité en utilisant un tas d’équations, mais elle ne nous dit rien sur la réalité qui la sous-tend. Comme le dit Stephen Hawking : qu’est-ce qui met le feu aux équations ? Selon le panpsychisme, on peut laisser les équations de la physique telles qu’elles sont, mais on peut aussi les utiliser pour décrire le flux de conscience. C’est le but ultime de la physique :décrire le flux de conscience. Selon cette idée, c’est donc la conscience qui met le feu aux équations. Selon cette idée, la conscience ne pendouille pas en dehors du monde physique, comme une espèce d’appendice. Elle siège bien en son cœur.

Je crois que cette vision panpsychique pourrait transformer notre relation avec la nature, et pourrait donc avoir de sérieuses implications sociales et éthiques. Certaines vont peut-être à l’encontre du sens commun. Je pensais que je ne devais pas manger quelque chose qui ait une conscience, et que je devais donc être végétarien. Mais si vous adoptez la vision panpsychique, vous allez vite mourir de faim. Je crois donc que, quand on y pense, cela peut transformer notre vision ; ce qui compte, pour l’éthique et la morale, n’est pas tant l’existence ou non d’une conscience, mais le degré et la complexité de la conscience.

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L’effondrement de l’ancien monde

leffondrement de lancien mondeCet article est une traduction d’un article de Steve Pavlina let the old world collapse

Je reçois régulièrement des courriels de personnes qui envisagent des changements et transitions majeures dans leur carrière et leur style de vie. Leurs histoires sont différentes, mais ils ont de nombreux points en commun dans leur vécu de l’effondrement de l’ancien monde:

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Comment passer à une vie dans l’abondance

Pour passer à un mode de vie dans l’abondance voila quelques refléxions qui je l’espère vont t’inspirer.

Vous devez être sans forme,  comme l’ eau. Lorsque vous versez de l’ eau dans une tasse, elle devient la tasse. Lorsque vous versez de l’ eau dans une bouteille, elle devient la bouteille. Lorsque vous versez de l’ eau dans une théière, elle devient la théière. L’ eau peut couler et stagner. Devient comme l’ eau, mon ami -. Bruce Lee

une vie dans l'abondance

Etoile de laksmi déesse de l’abondance en Inde-pour une vie dans l’abondance-

Beaucoup de gens ont du mal à passer d’un mode de vie basé sur la pénurie à un mode de vie dans l’abondance. Dans cet article, je vais partager quelques-unes des transformations que les gens ont vécu peu de temps avant qu’ils atteignent leur point  de basculement vers l’abondance,  avec l’intention de t’aider à atteindre ton propre point de basculement dans l’abondance plus rapidement. J’ai également inclus quelques citations de Bruce Lee pour une dose supplémentaire d’inspiration.

Reconquier ta dignité

Les erreurs sont toujours pardonnable, si on a le courage de les admettre. – Bruce Lee

Quand les gens sont dans la pénurie, ils  font souvent des choses qui les font se sentir indigne. Ils peuvent agir et se soumettre à des expériences dont ils ne sont pas fiers.

Quand une personne est sur le point de passer dans l’ abondance, elle récupère le sens de la dignité humaine. En fait, le sens de la dignité personnelle devient une partie importante dans l’attraction de l’abondance.

Être dans la pénurie ne signifie pas que tu es incompétent. Cela ne signifie pas mon plus que tu es fainéant ou que tu fais un mauvais travail. Ca ne fait pas de toi un être humain de seconde classe .La rareté ne t’impose pas une baisse de l’estime que tu as de toi.

l’année pendant laquelle j’ai changé de paradigme de vie j’ai décidé d ‘arrêter de tolérer les indignités de la pénurie. C’est pas parce que j’étais fauché et endetté que je devais tolérer les abus de mon créancier qui m’ appelait 10 fois par jour et essayait de me tromper ou de me manipuler. Juste parce que j’étais en retard sur le loyer ne signifie pas que je devais tolérer un propriétaire désagréable.C’est pas parce que je devais de l’argent que je devais me contraindre  à travailler avec des personnes contraires à mon éthique ou incompétentes.

Je n’avais pas un contrôle immédiat sur ma situation financière. C ‘était un gâchis, et je le savais. Mais mon désespoir et accepter d’être abusé était optionnel.

Est-ce que tu tolères actuellement d’être traité indignement? Est ce que tes amis, ta famille et tes collègues te traitent avec respect, quel que soit ton revenu ou ton emploi? Si tu dois de l’argent à quelqu’un est ce que ton créancier te traite comme un adulte mature et responsable? Ou es tu traité avec de la honte, de la culpabilité et de la dérision pour cette situation?

Réalise que indépendamment de ta situation actuelle,tu mérites toujours d’ être traité avec respect et dignité. C’est ton droit en tant qu’être humain, et tu dois être prêt à le défendre si quelqu’un essaye de l’usurper .

Reconquérir ta dignité signifie également refuser de te punir, même si tu as fait des erreurs. Tu n’est pas obligé de te dévaloriser  juste parce que certains aspects de ta  vie ne sont pas au top. Pardonne toi pour tous ce que tu perçois être un échec et rappel toi que l’échec n’existe pas , tout est apprentissage et ce que tu peux percevoir comme un échec n’est que une tentative d’arriver à un résultat , si une tentative n’aboutit pas alors effectue une 2 eme tentative, puis une troisième jusqu’au résultat souhaité . Tiens toi debout à nouveau.

N’ai ni honte d’être dans la pénurie, ni fière d’être dans l’abondance. Les deux font partie de l’expérience humaine, donc permet toi de conserver ton humanité en toute circonstance.

Recadrer les temps rare reorganiser les moments extraordinaires

N’ai pas peur de l’echec .Ce n’est pas l’echec qui est le crime mais le faible objectif. Dans les grandes entreprises , il est glorieux d’echouer -. Bruce Lee

Un autre aspect lorsque tu te reapropri ta dignité  est de reconnaitre que tu accumules des souvenirs au fur et à mesure que tu avances dans la vie et ses souvenirs vont t’accompagner pendant longtemps. 

Tu ne peux pas être en mesure de contrôler toutes les images qui deviennent partie integrante de tes souvenirs, par contre tu as le contrôle sur la manière dont tu  te les perçoit. Si tu percois tes souvenirs avec de la résistance, tu vas accumuler un stock de stress, ce qui peut t’ amener à regarder en arrière sur ces années avec regret. Si tu perçois tes souvenirs avec satisfaction, tu accumules des stocks de satisfaction que tu vas cherir plus tard.

Avant que les gens mutent vers l’abondance, ils commencent souvent à recadrer leurs années de disette. Ils se rendent compte que percevoir  ces années avec du stress, de la frustration et de la résistance n’a pas été une bonne idée parce qu’ils remplissent leur esprit avec des souvenirs douloureux, ce qui ne peut pas faire beaucoup de bien. Alors, ils décident de cesser d’accumuler tout ce bagage émotionnel  lourd et negatif et cherchent de meilleurs moyens pour percevoir le passé et le présent.

Même si exterieurement la penurie continue pendant un certain temps, cela n’a aucun sens de l’envelopper dans le stress. Les expériences peuvent être nécessaires, mais la souffrance ajoutée est facultative.

Quand je repense à mes années ou j’etais le plus dans la penurie, je regrette que je les enrobais tant de stress. Avec le recul, il sera egalement évident pour toi,  que tout ce stress n’etait pas nécessaire.

Apres que tu auras vecu du coté de l’abondance pendant plusieurs années, comment vas tu regarder en arrière sur tes années de disette ?Vont elles encore avoir un impact stressant sur toi. Cela serait idiot étant donnée qu’elles font partie du passé.Tu regarderas probablement ces années avec compassion et peut etre nostalgie aussi.Elles pourraient t’amener aussi à réfléchir sur certaines lessons apprises pendant ces années.

Si tu peux commencer à ressentir de tels sentiments maintenant, même si tu rencontres toujours des moments de penurie, cela t’ aidera à manifester l’abondance.

Elargi ta définition de l’Abondance

laksmi vie dans l'abondance

Laksmi: déesse de l’abondance en Inde-une vie dans l’abondance-

Si tu mets toujours des limites sur tout ce que tu fais, physique ou autre chose, cela se propagera dans ton travail et dans ta vie. Il n’y a pas de limites. Il n’y a que des plateaux, et il ne faut pas rester là, vous devez aller audelà -. Bruce Lee

Quand les gens sont coincés dans la pénurie, ils assimilent souvent l’abondance à la richesse financière ou matérielle. L’abondance c’est de l’argent sur son compte en banque, ne pas avoir de dette, avoir une belle maison, et profiter de quelques biens de qualité.

Ceci est la version que la société du spectacle nous conditionne à avoir  dès l’enfance. Le problème avec cette vision est que nous sommes également conditionnés à avoir des sentiments mitigés à ce sujet. Voulons-nous vraiment la vie de Ebenezer Scrooge? Quel est le bénéfice si nous nous retrouvons avec beaucoup d’argent et de biens, mais nous sommes tristes et solitaires?

Quand les gens se rapprochent de leur point de basculement vers l’abondance, ils traversent généralement un processus de redéfinition, d’ expansion, et de personnalisation de leur définition de l’abondance. Ce processus est différent pour chaque personne, mais la plupart du temps, il consiste à remplacer une définition trop étroite de l’abondance avec une version plus holistique. Plutot que l’abondance soit juste avoir beaucoup d’argent et de biens materiels,  la vision s’elargit pour inclure une bonne santé,  de l’énergie, des sentiments positifs, des relations pleines ,heureuses et authentiques , de nouvelles expériences de croissance, de réalisation, d’alignement spirituel, etc.

Même après avoir passé en mode  abondance, tu vas  continuer à réviser ta définition de celle-ci. La façon dont tu définis des aspects tels que la qualité de vie ou les relations heureuses va changer au fur et a mesure que tu   apprends et  grandis. Mais le plus probable est que tes plus grands changements vont se produire peu de temps avant le  point de basculement initial.

Une raison pourquoi beaucoup de gens ne parviennent pas à leur point de basculement est parce que ce changement est contre-intuitif. Il est facile de tomber dans le piège de supposer qu’une version plus étroite et plus limitée de l’abondance devrait être plus facile à réaliser et qu’ensuite, nous pourrons en  ajouter  après avoir passé les premieres collines. Mais cette vision limitée tue la motivation et l’inspiration. C est seulement quand nous demandons le paquet total que nous commençons à avoir les idées inspirées et les actions motivées pour le rendre réel.

 Définir une nouvelle relation avec la vie

La relation c’est comprendre. C’est un processus d’auto-révélation. La relation est le miroir dans lequel tu te découvre toi – même – être c’est etre relié -. Bruce Lee

Lorsque tu approches de ton point de basculement dans l’abondance cela peut se sentir comme passer par une rupture amoureuse. Tu te rends au fait que l’ancienne relation ne fonctionne pas et que cela doit changer.

Cette relation est un miroir, donc tu  es celui qui doit changer. Lorsque tu changes, la vie va changer parce que la vie est le reflet.

Tu ne peut pas rompre avec la vie, mais tu peux renégocier la relation.Tu peux choisir de cesser de résister à ce que la vie t’as donné et tu peux commencer à travailler avec la vie de manière plus coopérative.

Pour moi, ce changement consiste à décider de toujours donner à la vie le bénéfice du doute. Je me suis aperçu que je pouvais croire que la vie (ou l’univers) a toujours été de mon côté, ou je pouvais croire qu’il était parfois contre moi ou indifférent. J’ai réfléchi longuement sur comment ce serait d’adopter un ou l’autre point de vue.

Ce n’est pas une question de vérité. Tu ne peux pas savoir objectivement si l’univers se soucie de toi ou non. Tu peux  toujours trouver des preuves pour les deux points de vue. Donc, cela est une décision purement subjective, mais qui aura des conséquences objectives pour toi.

Je conclus que  probablement je profiterais d’une meilleure qualité de vie si je faisais de mon mieux pour donner à l’univers le bénéfice du doute, indépendamment de ce que les situations et les événements me sont arrivées. Cela signifie essayer de voir chaque revers comme une leçon, peut-être même un cadeau. Au lieu d’être frustré et déçu quand je n’obtiens pas ce que je voulais, je vais essayer d’être curieux. Je vis ma vie comme un éternel étudiant – dans l’émerveillement, ouvert et flexible, et jamais aigre ou amer envers les transgressions apparentes de la vie. Je pourrais toujours trouver une manière d’interpréter l’attitude de la vie envers moi comme étant utile, ludique ou éducative.

Je décidai que l’univers veut que je sois heureux et que je profite d’une existence abondante. La seule chose qui pourrait me maintenir dans ce chemin est mon entêtement et mon inflexibilité.

Ton processus de renégociation sera probablement différent du mien. Le pattern que je l’ai vu chez les gens est qu’ils admettent que l’ancienne relation avec la vie a été brisée et qu’ils doivent changer. Ils se rendent compte que cela ne fait pas sens de continuer  un an , cinq ans ou dix ans avec une telle  relation à la vie . Quelque chose doit changer.

Pour basculer dans l’abondance, tu dois trouver un moyen de faire de  l’univers ton allié. Dans tes pensées, sentiments et croyances, tu dois cesser de résister à ce que l’univers t’ apporte. Apprend à accueillir tout ce qui t’arrive avec le moins de résistance possible. Vois toutes  les expérience comme un cadeau.

Quand les gens approchent de leur point  de basculement dans l’abondance, ils voient qu’ils ne peuvent jamais espérer connaître l’abondance sans l’engagement de donner à l’univers le bénéfice du doute. Comment peux tu te battre avec la vie et espérer gagner?

Ce genre de reddition n’est pas passive. Ce n’est pas renoncer. C’est du kungfu dans le vrai sens du terme.

Être humble

Ce n’est pas une honte d’être mi K.O par quelqu’un. La chose importante est de te demander quand tu es à terre, « Pourquoi suisje à terre » Si une personne peut reflechir de cette façon, alors il y a de l’ espoir pour cette personne -. Bruce Lee

Dans le prolongement de ce que j’ai ecris , il y a un sentiment d’humilité retrouvée qui arrive souvent avant de basculer à l’abondance. Tu admets que peut-être – seulement peut-être – tu ne sais pas tout ce qu’il  y a à savoir sur l’abondance . T admets qu’il doit y avoir plus à apprendre, en dépit de combien tu as peut-être lu, étudié et travaillé sur l’abondance.

Cela peut prendre un certain temps pour atteindre ce point. Tu peux passer par de nombreux cycles de pousser, pousser, pousser, puis te sentir déçu par les résultats, puis prendre une pause pendant un certain temps. Ce pattern est particulièrement commun si tu lis beaucoup de livres sur la création de richesse.

Lorsque tu prends conscience que des cycles répétitifs se produisent dans ta vie , tu peux te  sentir enclins à descendre du tapis roulant pendant un certain temps. Et c’est quand tu sais que tu t’approches du point de basculement . Le tapis de course arrête lorsque tu détends ton  esprit et que tu te permette de devenir un véritable étudiant de la vie une fois de plus.

Quand ton  esprit est rempli à ras bord avec des idées sur ce qui devrait marcher (mais n’a pas), il est difficile de te libérer de la pénurie parce que ce tourbillons constant t’emporte et t’empêche de te sentir fort et centré. Lorsque tu passes à la curiosité humble au lieu d’un brouillage frénétique, tu n’est pas loin d’une transition puissante.

Sois patient  une vie dans l’abondance  une vie dans l’abondance

Vous ne pouvez jamais inviter le vent, mais vous devez laisser la fenêtre ouverte. – Bruce Lee

l’ Impatience est comme crier au vent de souffler.  Cela crée plus de tension, et ne fait que perpétuer la pénurie. Le vent va souffler quand il est prêt.

Si tu t’épuises à  essayer de forcer le vent à souffler, lorsque le vent ne souffle enfin, tu ne seras pas prêt pour cela. Tu seras le témoin d’une tornade, et tu passeras à coté des opportunités de la douce brise

Quand les gens se déplacent de la rareté à l’abondance, ils cessent d’essayer d’attiser les tornades. Même si tu parviens à attraper une tornade, elle t’emporte dans son tourbillon et te dépose (un peu meurtri) à peu près là ou tu as commencé. T u cours en avant comme un fou, le temps passe, et plus tard tu te rends compte que tu trimballais ton esprit de pénurie avec toi pendant tout le voyage

Lorsque tu es dans un état d’abondance, cela te feras  plus comme une douce brise qui t’emporte. Lorsque l’abondance est ta réalité quotidienne normale, tu ne seras pas entrain d’agiter les bras et crier tu seras juste détendu et serin

Si tu veux basculer plus facilement,detends toi dans la patience à long terme.Libère toi des exigences et des attentes. Aligne toi avec la brise, pas la tornade. Sens les énergies subtiles de l’abondance.

Canaliser ta puissance créatrice une vie dans l’abondance   une vie dans l’abondance

Aussi longtemps que je me souvienne, je sens que j’ai eu cette grande force créatrice et spirituelle en moi qui est supérieure à la foi,supérieure à l’ambition,supérieure à la confiance,supérieure à la détermination,supérieure à la vision. C’est tout cela combiné. Mon cerveau est magnétisé avec cette force dominante que je tiens dans ma main -. Bruce Lee

Un dernier signe qui indique qu’une personne est prête à passer est qu’elle commence à réclamer sa puissance créatrice. Elle cesse  d’utiliser la pénurie pour se déresponsabiliser, et elle voient qu’elle est plus forte que la pénurie.

Pour laisser la pénurie derrière, accorde toi à ce grand esprit créateur  qui sommeille en toi . Laisse-le jouer dehors, sans essayer de lui  mettre une laisse. Arrête d’essayer de forcer ton esprit créatif pour résoudre tes petits problèmes financiers , et laisse-le monter en flèche dans la direction qu’il veut aller.

Authorise la pénurie à être là, et focalise ton attention avec ce  qui lui est incompatible . Une personne avec un état d’esprit de pénurie ne peut pas créer, ne peut pas exprimer, ne peut pas briller. Alors brille au visage de la pénurie et bientot la penurie n’aura plus de pouvoir sur toi 

Comme l’a dit Bruce Lee, « Ce n’est pas, je fais cela», mais plutôt, une réalisation intérieure de «ce qui se passe à travers moi», ou «il est en train de faire cela pour moi. »

Ês tu prêt à laisser cet esprit créatif couler à travers toi – Si tu es prêt à laisser cette énergie courir librement à travers toi, tu es prêt pour l’abondance.

 

Ceci est une traduction d’un article de Steve Pavlina  :how to tip from scarcity to abundanceune vie dans l’abondance

 

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